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L’Impérialisme Colonial
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L’Impérialisme Colonial
Des intérêts économiques, des facteurs démographiques, des raisons humanitaires, des initiatives individuelles mais surtout des mobiles politiques sont à l’origine du grand mouvement de colonisation européenne dans le monde au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette nouvelle expansion aboutit à la constitution de vastes Empires coloniaux qui permettent aux principales puissances européennes de dominer la plus grande partie de l’Afrique, de l’Asie, et du pacifique. Cette colonisation, qui a brusquement mis en contact la civilisation industrielle du XIXe siècle avec de vieilles civilisations traditionnelles, a rendu possible la mise en valeur de richesses inexploitées, mais a bouleversé les sociétés indigènes soumises à la domination des métropoles européennes.
Les raisons de l’Impérialisme Colonial :
Les mobiles économiques
La première raison invoquée est souvent d’ordre économique. La révolution industrielle en Europe stimule en effet le vieux commerce colonial : la recherche des métaux précieux or surtout, de matières premières pour l’industrie cuivre, métaux non ferreux et coton, etc. et de nouveaux débouchés pour les produits fabriqués, est un puissant motif d’expansion outre-mer. Dans une formule célèbre, Jules Ferry reconnait un peu plus tard que la politique coloniale est fille de la politique industrielle. Tandis que Joseph Chamberlain affirme en 1896 l’Empire c’est le commerce.
Le retour au protectionnisme dans la quasi-totalité des états industriels après 1879 contribue fortement à pousser la plupart des pays européens à chercher de nouveaux marchés dans le reste du monde. Le fait que la grande vague d’expansion coloniale commence après 1879 semble donner quelque crédit à cette thèse. Cherchant à justifier sa politique coloniale en 1885, Jules Ferry reconnait que, pour répondre aux barrières douanières de l’Allemagne et des Etats Unis, il faut chercher des débouchés. Jules Méline, l’un des pères de la politique protectionniste française, n’hésite d’ailleurs pas à affirmer en 1899 qu’il faut décourager par avance les tentatives industrielles qui pourraient se faire jour dans nos colonies et obliger en un mot nos possessions d’outre-mer à s’adresser exclusivement à la métropole pour leurs achats de produits manufacturés et à remplir de gré ou de force leur office naturel de débouchés réservés, par privilège, à l’industrie métropolitaine. Mais, le protectionnisme est peut être moins la cause de l’expansion coloniale française qu’une tentative de la rentabilité après coup. Et il faut noter que le Royaume-Uni, resté libre-échangiste. Se lance pourtant à cette même époque dans de nouvelles conquêtes alors que l’Allemagne, premier pays à revenir au protectionnisme dès 1879, ne s’intéresse que tardivement à l’expansion coloniale.
Autre facteur économique expliquant l’expansion coloniale de la seconde moitié du XIXe siècle : le besoin d’investir outre-mer des capitaux excédentaires, les capitaux disponibles ne trouvant plus en Europe de placements intéressants. Formulée par les économistes anglais John Stuart Mill et Hobson, cette théorie a été reprise et développée en 1916 par Lénine dans sa brochure : L’Impérialisme, stade suprême du Capitalisme. En principe, cette pénétration financière peut s’effectuer sans colonisation mais, pour se réserver ces fructueux marchés et en interdire l’accès à d’autres puissances, les Etats européens vont souvent avoir tendance à mettre ces pays neufs sous leur contrôle politique. La pression de certains milieux d’affaires n’est en effet pas étrangère à l’intervention de la France en Tunisie 1881, du Royaume-Uni en Egypte 1882 et de l’Allemagne au Cameroun 1884. Ainsi qu’à la guerre des Boers en 1899. Il n’en demeure pas moins que la plupart des investissements des puissances coloniales européennes n’est pas dirigée vers leur Empire mais vers la Russie, les États-Unis, le Japon, l’Amérique du Sud ou l’Empire Ottoman : en 1913, les colonies françaises n’absorbent que peu des capitaux métropolitains placés à l’étranger et si l’Empire britannique réussit à attirer des capitaux anglais, c’est en grande partie grâce à la rentabilité de ses dominions à population d’origine européenne. Dans cette nouvelle vague d’expansion coloniale de la seconde moitié du XIXe siècle, le poids relatif des facteurs économiques, jadis mis en avant, est aujourd’hui relégué au second plan.
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